Ciné-Concert

Au bonheur des dames
film muet (1929) de Julien Duvivier 
avec animation musicale de :
Christian PABOEUF (instruments)

Synopsis : Vieil homme irascible, M. Baudu tient, dans les années 1860, une boutique de tissus dans un vieux quartier de Paris. Mais l’ouverture voisine d’un grand magasin moderne met son commerce en péril. Tout se complique lorsque sa nièce et ses deux neveux, récemment orphelins, quittent sans prévenir leur village normand et débarquent chez lui.
Denise, la jeune fille, trouve alors du travail dans le grand magasin concurrent, à la grande fureur de son oncle. Pire encore, elle plaît manifestement beaucoup au directeur, le sémillant M. Mouret, dont la réussite commence à ruiner tous les commerçants traditionnels, faisant de ce fait de Denise une traîtresse à sa famille et à son milieu…

Voici donc la toute dernière création,  » Au bonheur des dames  »  de Julien Duvivier (d’après Emile Zola). Bien que cela ne saute pas aux yeux tout de suite, il y a une analogie entre « Au bonheur des dames » et « Métropolis » de Fritz Lang. Par évidence, Duvivier traite l’aspect social de la pression gigantesque que la modernité impose aux humains. Mais n’est-ce pas le même sujet dans « Métropolis » que Fritz Lang traite au moyen de la science-fiction?

Christian Paboeuf, depuis son adolescence, n’a cessé de s’intéresser à toutes  formes d’art et après avoir travaillé dans de nombreux domaines depuis 30 ans, théâtre, jazz, musique contemporaine, classique, rock progressif, musique du monde, son et lumière, graphisme,  il se lance en 2003 dans l’aventure du ciné concert. Sa première création musicale est destinée à trois courts métrages de Charlie Chaplin.
Tout au long de ses créations suivantes, Christian Paboeuf conçoit une musique où l’angle poétique est primordial. Il s’appuie pour cela sur ses instruments privilégiés, hautbois, flûtes à bec alto et basse mais aussi le vibraphone midi qui lui permet l’utilisation de sons concrets qu’il joue en direct, non comme des bruitages mais bien comme des notes de musique. Évitant le collage abrupt d’une musique contemporaine à ces chefs d’œuvre où la lumière est magnifique, il cherche plutôt à en souligner la dramaturgie.